ASSURER L'APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE PAR LE RECOURS AUX RESSOURCES NON CONVENTIONNELLES

Le Maroc est un pays à climat semi-aride et sa situation géographique fait que les précipitations y sont irrégulières et inégales selon les régions.
Le pays a connu des avancées en matière d’alimentation en eau potable des populations urbaines et s’active davantage pour augmenter le taux d’accès à l’eau potable dans le milieu rural. Devant la rareté des ressources en eau, l’office en tant qu’acteur principal dans le secteur, réalise des études dans l’objectif d’assurer l’approvisionnement en eau potable par le recours aux ressources non conventionnelles.


Station de déminéralisation à Dakhla


Le dessalement :

Le dessalement d’eau de mer devient de plus en plus inévitable pour les zones sud du Royaume en dépit de son coût relativement élevé.
C’est ainsi que depuis 1976 plusieurs unités ont vu le jour dont la plus grande est celle installée à Laâyoune pour une capacité de 7000 m3/j. Malgré les efforts déployés en vue de réduire les frais énergétiques ceux-ci représentent jusqu’à 30% du coût de production.
Conscient de ce fait, l’office ne cesse de concentrer ses efforts en engageant des réflexions et des études de faisabilité pour des cas concrets. Ainsi, l’office procède à la réalisation des activités suivantes :

* L’utilisation des différentes formes d’énergie dont l’énergie éolienne en vue de dégager les solutions les plus avantageuses sur le plan technico-économique

* La participation, dans le cadre de la coopération scientifique et technique entre le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA-France) et le Centre National des Etudes Stratégiques et Techniques de l’Energie Nucléaire (CNESTEN), à l’étude de faisabilité technico-économique de la production d’eau potable par dessalement d’eau de mer en utilisant l’énergie nucléaire.

* Dans un souci de réduction de la charge énergétique des stations de dessalement d’eau de mer, l’office est en contact avec les sociétés du domaine pour la mise en œuvre d’un système de pompage complet de haute pression qui permettrait à terme de réduire presque de moitié la charge énergétique

Les traitements spécifiques des eaux souterraines :


Bien que les eaux souterraines sont souvent de qualité satisfaisante et n’exigent qu’une simple désinfection, il est parfois nécessaire, vu la rareté de ces ressources, de mobiliser des eaux souterraines présentant des concentrations dépassant la normes marocaines des eaux destinées à la consommation humaine notamment en ce qui concerne les nitrates, les fluorures, le fer et le manganèse.

1- Elimination des Nitrates : L’office maintient une veille technologique sur les différents procédés d’élimination des Nitrates des eaux de boisson et compte réaliser une station de dénitrification pour le traitement des eaux de la ville de Boujaâd afin d’améliorer la qualité de l’eau distribuée dans cette ville.

 2- Elimination des Fluorures : L’office réalise en collaboration avec la Faculté des Sciences de Kénitra une étude pour l’élimination des Fluorures qui comprend les volets suivants :

  - Etude comparative et essais pilotes des diverses techniques membranaires pour l’élimination des Fluorures
- Détermination des coûts d’investissement et d’exploitation de ces traitements.

3- Elimination du Fer et du Manganèse 
: L’office dispose de plusieurs stations de déferrisation– démanganisation utilisant le procédé physico-chimique.

Etant donné les avantages que présente le procédé biologique, quand la qualité de l’eau brute le permet, l’office a transformé la station de déferrisation – démanganisation du centre d’Oulmès d’une filière physico-chimique à une filière biologique.

L’utilisation des énergies renouvelables :

Dans l’objectif de réduire le coût de production d’eau, une réflexion est en cours d’examen en collaboration avec le Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER) afin de proposer des solutions d’alimentation en énergie renouvelable pour les stations de pompage déjà en exploitation alimentées en énergie à partir de source autonome notamment par groupe électrogène ou fonctionnant avec un moteur diesel.
Ceci concerne 40% de la population touchée par le programme de généralisation d’accès à l’eau potable en milieu rural, en l’occurrence les zones enclavées, dispersées et éloignées du réseau national d’électricité.